On est le dimanche 30 avril 2017 : Gens d'ici et d'ailleurs.... BONJOUR !!!

Une journée pour se souvenir

La Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation honore la mémoire de tous les déportés sans distinction et rend hommage à leur sacrifice. Cette journée a pour vocation de rappeler à tous ce drame historique majeur, les leçons qui s'en dégagent, pour que de tels faits ne se reproduisent plus.
Résistants, Juifs, Homosexuels, Tsiganes, Opposants politiques ont été déportés par les nazis.
"Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel

Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vishnou

D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux..."

(nuit et brouillard - Jean Ferrat)



La Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation se déroule chaque année le dernier dimanche d’avril. En 2017 elle a lieu le 30 avril. Cette date a été retenue en raison de sa proximité avec la date anniversaire de la libération de la plupart des camps, et parce qu'elle ne se confondait avec aucune autre célébration nationale ou religieuse existante.
La Journée du souvenir des victimes de la déportation permet de sensibiliser le public, plus particulièrement le milieu scolaire, au monde de l'internement et de la déportation. Des actions éducatives peuvent être entreprises afin d' informer et d'inciter les élèves à se poser des questions, en lien avec les fondations et les associations de mémoire.


 La déportation est l'action pour un pouvoir politique d'obliger une catégorie ou un groupe de personnes, à quitter son habitat (territoire ou pays), soit pour l'obliger à s'installer ailleurs (déplacement forcé, regroupement forcé ou « purification ethnique »), soit pour le retenir dans des camps (travail forcé).
On a parlé de populicide, actuellement de génocide, lorsque la déportation n'a pas seulement pour objectif ou pour effet l'éviction d'une population d'un territoire, mais sa destruction physique et culturelle.
Et la liste est longue des peuples qui  au cours des siècles ont subis une déportation : des indiens aux polynésiens en passant par les soviétiques ou les marocains , les arméniens......et tant d'autres!
            
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers

Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés

Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants

Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent
Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres

Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés

Dès que la main retombe, il ne reste qu'une ombre

Ils ne devaient jamais plus revoir un été
La fuite monotone et sans hâte du temps

Survivre encore un jour, une heure, obstinément

Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs

Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel

Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vishnou

D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel

Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux
Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage

Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux

Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge

Les veines de leurs bras soient devenues si bleues
Les Allemands guettaient du haut des miradors

La lune se taisait comme vous vous taisiez

En regardant au loin, en regardant dehors

Votre chair était tendre à leurs chiens policiers
On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours

Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour

Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire

Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter

L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été

Je twisterais les mots s'il fallait les twister

Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez
Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers

Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés

Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants

Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent
(Nuit et brouillard - Jean Ferrat)